
La Californie, Chicago, New York s’embrassent. L’État profond est la main occulte qui organise cette révolution de couleur. Au même moment Netanyahu fait monter d’un cran la tension avec l’Iran. Et si tout était relié ?
Révolution de couleur « No Kings » : les démocrates ont appelé à manifester dans tout le pays contre Trump
« No Kings » : les démocrates ont appelé à manifester dans tout le pays contre Trump, le « dictateur ». Mais les contestations violentes, pour officiellement contrer la politique anti-immigration du gouvernement fédéral, ont déjà débuté en Californie, Chicago, New York, et d’autres villes états-uniennes.
Une révolution colorée, dirigée par l’Etat profond et les officines de Soros, est en cours aux Etats-Unis : « les révolutions colorées, comme le savent tous ceux qui les ont suivies, sont des initiatives qui ne sont qu’apparemment politiques, menées en utilisant l’opposition au gouvernement qu’elles veulent renverser, mais soutenues par un appareil beaucoup plus menaçant, militaire au sens le plus large du terme ; dans le cas américain, l’État profond, avec lequel Trump est désormais en guerre ouverte » souligne le blog de géo-politique Piccole Note qui a une analyse approfondie sur le calendrier de ces manifestations.
« Le problème, souligne le journaliste de Piccole Note, et nous faisons nôtre cette analyse, n’est pas l’immigration illégale, qui n’est que le casus belli qui embrase l’Amérique, ni l’autoritarisme de Trump. (…) » Le problème est que Trump essaye, tant bien que mal, de mettre un terme à l’emprise de l’État profond sur les Etats-Unis et sa politique internationale qui affecte le monde entier : « En réalité, il [Trump, ndlr] est visé parce qu’il est contre l’intervention contre l’Iran, avec laquelle il cherche en réalité un accord, car il veut mettre fin à la guerre en Ukraine et exige beaucoup plus fortement que Biden, qui s’est limité à des balbutiements creux, la fin de la guerre à Gaza ».
Trump est visé parce qu’il est contre l’intervention contre l’Iran, veut mettre fin à la guerre en Ukraine et exige beaucoup plus fortement que Biden la fin de la guerre à Gaza
Piccole Note rappelle des faits historiques sur ces révolutions colorées qui émaillent la vie des nations depuis des décennies :
« Les révolutions colorées, ou opérations de changement de régime, ont visé tous, ou presque, les pays qui avaient des relations avec la Russie ou considérés en tout cas comme non-alignés, donc hostiles, aux plans libéraux-néoconservateurs ou à ceux des autorités israéliennes – voir la Libye, la Syrie, l’Iran etc. Trump a le défaut de combiner les deux dossiers critiques, notamment en entretenant des relations avec Poutine et les autorités iraniennes. »
Tulsi Gabard, l’actuelle Directrice du renseignement national américain, n’a pas dit autre chose substantiellement quand elle a accusé, mardi dernier dans une vidéo posté sur X après sa visite à Hiroshima, les va-t’en guerre de l’État profond états-unien de jouer avec le feu :
« Ce n’est pas de la science-fiction, c’est notre réalité. C’est la réalité de ce qui est en jeu, de ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui, alors que nous nous trouvons, plus proches de l’anéantissement nucléaire que jamais. Les élites politiques et les va-t-en-guerre attisent imprudemment la peur et les tensions entre puissances nucléaires. »
« Peut-être est-ce parce qu’ils ont accès à des abris nucléaires pour eux-mêmes et leurs familles – ce que les citoyens n’auront jamais », ironise-t-elle, appelant les Américains à « rejeter cette trajectoire » et à « exiger la paix ». Tulsi Gabard, qui a accès aux informations les plus confidentielles des différentes agences fédérales, sait donc de quoi elle parle. Elle dénonce, via cette vidéo – et il est probable que Trump lui ait donné le feu vert- les attaques contre l’apaisement et la paix menées par les cliques de faucons ou néo-cons tant sur le front de l’Est de l’Europe qu’au Proche-Orient.
I recently visited Hiroshima, and stood at the epicenter of a city scarred by the unimaginable horror caused by a single nuclear bomb dropped in 1945. What I saw, the stories I heard, and the haunting sadness that remains, will stay with me forever. pic.twitter.com/TmxmxiGwnV
— Tulsi Gabbard 🌺 (@TulsiGabbard) June 10, 2025
Netanyahu veut frapper l’Iran contre l’avis de Trump, L’Iran se prépare à riposter
Trump essaye de reprendre la main mais cette révolution de couleur dans son propre pays pourrait l’en empêcher. Mardi, il a eu un important entretien téléphonique avec Netanyahu sur le nucléaire iranien. Le contenu de l’appel téléphonique a été confidentiellement rapporté à Haaretz : « Trump a demandé à Netanyahu d’arrêter de parler publiquement d’une attaque contre les réacteurs nucléaires iraniens et que le Premier ministre n’obtiendrait pas le feu vert pour mener une telle attaque dans un avenir proche », tandis que le Premier ministre israélien « a demandé à la Maison Blanche de mettre fin aux négociations avec l’Iran ».
Il ne semble pas que Netanyahu ait écouté puisque, à la suite de cette conversation, il convoquait son cabinet de sécurité. Le sujet : une éventuelle frappe contre l’Iran.
Pendant ce temps, l’Iran se prépare au pire. Le même jour, il a annoncé avoir procédé au piratage informatique le plus intrusif jamais subi par Israël. Une opération au cours de laquelle, comme l’écrit al Mayadeen, il aurait volé des informations cruciales sur les ressources nucléaires d’Israël, suffisamment pour lui permettre de les frapper. Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a admis que l’Iran avait effectivement réussi à obtenir des milliers de dossiers nucléaires sensibles d’Israël lors de cette opération secrète. Ainsi, si Tel-Aviv tente réellement de bombarder les installations nucléaires iraniennes, elle risque de recevoir une réponse similaire, avec pour conséquence qu’Israël, dont le territoire est limité, pourrait ne plus être habitable pendant des décennies.
Parallèlement à cette escalade au Proche-Orient, Donald Trump est empêtré dans la révolution de couleur qui pourrait dégénérer en guerre civile aux Etats-Unis
De plus, selon al Mayadeen, Téhéran a volé les « plans régionaux » d’Israël, ajoutant qu’il commencerait bientôt à les rendre publics. Il y aura des « surprises », a ajouté la source interrogée par le journal arabe. Sachant qu’Israël a armé une milice liée à l’EI contre le Hamas, les archives israéliennes devraient réserver bien des surprises.
Aujourd’hui, nous apprenons que toutes les installations militaires américaines au Moyen-Orient sont actuellement en état d’alerte maximale. L’ambassade des États-Unis en Irak procède à l’évacuation d’urgence de ses diplomates, et les États-Unis se préparent également à évacuer leur personnel du Koweït. La Grande-Bretagne avertit tous les pétroliers et autres navires de rester en alerte lors de la traversée du golfe Persique. Et la marine américaine à Bahreïn a été placée en « alerte maximale » ; les familles des militaires ont déjà reçu le feu vert pour partir.
Et parallèlement à cette escalade guerrière, Donald Trump est empêtré dans la révolution de couleur dont l’épicentre est Los Angeles. Une révolution de couleur qui pourrait dégénérer en guerre civile et laisser ainsi aux faucons américains toute latitude pour mener leurs guerres apocalyptiques à l’Est et au Proche-Orient. Concluons avec Piccole Note :
« Pour qu’un changement de régime réussisse, il n’est pas nécessaire de renverser le tyran. Il suffira qu’il change de cap : donner le feu vert à l’escalade en Ukraine ou bombarder l’Iran. Et tout le monde se rassemblera à nouveau, la révolte sera réprimée et Trump sera glorifié en héros national. Trump résistera-t-il aux tensions et aux flatteries ? La réponse sera dans les prochains jours. »
Francesca de Villasmundo
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